Après ayant passé environ une semaine avec ma famille d’accueil et devenu beaucoup plus confortable, ce soir à la table j’ai pris l’occasion de leur demander des questions délicates au sujet du colonialisme et l’independence.
![]() |
La maison de ma famille d'accueil. |
Pour offrir le contexte, ma famille d’accueil est composée d’un couple qui s’appelle Karine, une agente immobilière, et Yvon, un préposé à l’entretien des piscines. Ils ont une fille qui a déménagé à Bretagne pour étudier et travailler, après qu’elle ait trouvé un conjoint et fondé une famille. Selon mon père d’accueil, telle émigration est très fréquente parmi la jeunesse néo-calédonienne qui espèrent développer leurs apprentissages et leurs carrières.
Au sujet de l’indépendance,
ils sont opposés par peur des conséquences économiques en Nouvelle-Calédonie.
En plus, avec leur fille profite bien du lien avec la France (en ce qui
concerne la liberté de vivre et travailler en France, où les occasions sont
plus nombreuses), ils préfèrent rester loyal. Ceci dit, avec beaucoup d’amis et
collègues kanaks, ils comprennent bien les raisons pour lesquelles la notion de
l’independence est si populaire. En dépit de leur surprise envers le résultat proche
du referendum en 2018, ils restent largement certains de la loyauté néo-calédonienne.
Finalement, une
autre chose intéressante que j’ai appris de cette conversation plus intime c’est
les racines de ma famille d’accueil. Avec des racines indonésiennes, mon père d’accueil
est né ici en Nouvelle-Calédonie. De même, ma mère d’accueil est née ici aussi,
mais son père est américain et sa mère est de Wallis-et-Fortuna, décriant elle-même
comme métisse. Cette conversation sur les racines m’a soulignée la grande
diversité du pays (plus que simplement les kanaks, les caldoches et les européens).
Aussi, la manière dans laquelle ma mère d’accueil avait parlé du métissage m’a
montré que le sujet de la race est peut-être moins tabou ici qu’en Australie.
Comments
Post a Comment